MADAME COUSCOUS

« COUSMOS », pour l’amour du couscous

Par Wafa Abyad
publié le 6 avril 2016 sur:
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Originaire du Maroc, Khadija El Bouhali s’est installée au Québec il y a plusieurs années. Nostalgique des saveurs de son pays d’origine, elle peine à trouver un bon plat prêt-à-manger de couscous dans les rayons alimentaires des supermarchés québécois. Lui vient ainsi l’idée de fonder « COUSMOS », une entreprise qui produit des recettes de couscous aux saveurs maroco-québécoises

Du couscous au sirop d’érable, il fallait y penser ! C’est une mixture de deux cuisines, de deux cultures que Khadija El Bouhali a voulu créer de ses propres mains dans son pays d’accueil, le Québec. Son histoire, Khadija la raconte avec beaucoup de passion, car c’est celle-ci même qu’il l’a poussé à monter son entreprise « COUSMOS ». Sa passion pour la cuisine, pour la célèbre cuisinière marocaine Fatéma Hal, et bien entendu pour son pays d’origine, le Maroc.
Khadija El Bouhali a d’abord fait des études en sciences de la gestion à Montréal et travaillé dans le milieu communautaire. Son projet a pris une dizaine d’années pour prendre forme et, depuis trois ans, elle s’y consacre à temps plein. Son travail et ses efforts ont d’ailleurs été récompensés à plusieurs reprises, notamment en 2016, par le Prix de la détermination du Concours ADN Montérégie de la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud. Elle a également reçu le prix de Saphira Awards au Maroc, avec une mention spéciale pour son acharnement à faire connaitre la gastronomie marocaine.
Dans son discours pour la réception de son prix, Khadija avoue que ce sont ses parents qu’ils l’ont poussé à se lancer dans l’entreprenariat,

 « J’étais très proche de mon père et à la fin de sa vie, il combattait un cancer. C’est lui qui m’a dit de me lancer, de faire mes couscous. Je ne suis pas chef, mais j’ai l’instinct pour les saveurs, les textures et les bons ingrédients. Mon mari m’a acheté un livre, celui de Fatéma Hal, sur les saveurs du Maroc, avec plein de recettes. Je l’ai dévoré, appris l’histoire de chaque recette, et c’est comme cela que j’ai eu l’idée de mixer les saveurs des recettes marocaines et québécoises.»

Après le développement d’un premier plan d’affaires et plusieurs essais et erreurs, Khadija El Bouhali n’a pas baissé les bras. Elle s’est rendue compte que, pour être chef d’entreprise, il lui fallait formaliser ses connaissances et ses acquis en entrepreneuriat. Elle n’a donc pas hésité à reprendre le chemin de l’école et de prendre des cours spécialisés dans l’esprit entrepreneurial, « Ces cours m’ont permis de voir ce que j’étais capable de faire, que je pouvais le faire et, surtout, que j’ai vraiment la fibre entrepreneuriale! », explique-t-elle. En plus des cours, Khadija était derrière ses fourneaux et a créé de nouvelles recettes inspirées des cuisines amérindiennes, québécoises, chinoises et africaines.

En plus des saveurs traditionnelles de son enfance, elle a fait en sorte que tous ses plats soient certifiés Aliments du Québec, comme elle l’explique,
 « Mes recettes sont cuites sous-vide et les ingrédients sont sans additifs et préparés avec des viandes de qualité. Je tiens à ce que tout soit en règle, et que les produits que j’utilise soient tous santé. Comme ce sont des plats préparés, je veux que la qualité de ces derniers soit irréprochable. Il y va de l’image de mon entreprise, mais aussi de l’image de mon pays natale.»

Les produits « COUSMOS » sont vendus dans plusieurs grandes surfaces du Québec, et aussi sont désormais vendus dans le cafétéria de la célèbre école de business HEC Montréal. Le rêve de Khadija El Bouhali, elle le confie en ces mots ;
 « Mon rêve, c’est de faire connaitre « COUSMOS » dans le monde. De faire exporter notre couscous national au-delà des frontières du Maroc ou de Canada. En mettant en place mon entreprise, dans cette folle aventure, j’ai perdu mon père en premier qui est décédé suite à un cancer, et puis, en deux ans, ma mère l’a suivi. J’ai dû partir au Maroc pour enterrer mes parents en l’espace de quelques mois. Ce fut deux années très difficile pour moi, où je devais trouver l’énergie en moi pour créer mon entreprise alors que tout ce que je voulais, était d’avoir le temps de vivre mon deuil. Mais j’avais la voix de mon père qui me disait de ne pas perdre espoir, de continuer à travailler pour y arriver. Il a voulu vivre pour voir « COUSMOS » grandir, donc je lui dédie tous les jours mon travail.»

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